Pirojkis à la betterave, œufs durs et aneth (Semaine russe, littérature et pirojkis #4)

Bonjour, bonjour !! 

Sans vouloir faire cliché, difficile de faire une semaine russe sans proposer une recette à base de betterave, d’autant que j’adore ça…  Aujourd’hui, je vous propose donc le trio russe typique : betterave, œufs durs et aneth pour ces pirojkis. Et histoire d’ajouter un peu de douceur et d’onctuosité à ma farce, une bonne dose de yaourt à la grecque bien crémeux fera l’affaire. J’ai repris le façonnage en triangle pour cette version qui est définitivement ma préférée. Plus généralement, de toutes les recettes testées pour cette semaine russe, celle-ci est ma préférée sans hésitation. 

Trucs, astuces et organisation : 

Avec la quantité de pâte à pain, on peut réaliser 50 petits pirojkis. Ici, j’ai fait 25 pirojkis farcis à la viande, présentée en début de semaine et 25 autres avec cette farce à base de betterave. 

Les ingrédients pour 25 pièces 

La pâte à pain au lait : 

  • 500 g de farine de blé T65, 
  • 250 g de lait tiède, 
  • 2 cuillères à café de levure boulangère déshydratée, 
  • 1 œuf, 
  • 25 g de sucre, 
  • 10 g de sel, 
  • 70 g de beurre. 

La farce : 

  • 300 g de betteraves cuites, 
  • 2 œufs durs, 
  • 100 g de yaourt à la grecque ou de la crème fraîche épaisse, 
  • 2 cuillères à soupe d’aneth déshydraté, 
  • sel et poivre. 

Temps de repos : 1 heure + 1 nuit + 1 heure

Temps de cuisson : 15 minutes

Niveau de difficulté : Assez facile 

Coût : €€

Spécificité de la recette : Recette végétarienne

La recette : 

1/ La veille, on commence par la réalisation de la pâte pour les pirojkis. Sortir les ingrédients une heure avant de réaliser la recette.
2/ Dans le bol d’un robot, placer la farine, le sel, la levure (attention la levure ne doit pas rentrer en contact avec le sel durant cette étape) et l’œuf. Commencer le pétrissage à l’aide du crochet en ajoutant le lait peu à peu. Quand la pâte prend forme, incorporer le beurre. Pétrir jusqu’à obtenir une pâte homogène, non collante et élastique.
3/ Laisser reposer une heure puis la dégazer rapidement.
4/ La placer de nouveau dans un saladier, couvrir puis entreposer au frais pour la nuit.

5/ Le lendemain, préparer la farce. Hacher assez grossièrement les betteraves et les œufs durs. Lier la farce avec le yaourt à la grecque. Ajouter l’aneth. Saler et poivrer. 

6/ Sortir la pâte à pirojki et la laisser reposer à température ambiante 15 minutes.

7/ Fariner un plan de travail et y abaisser la pâte. Découper des disques à l’aide d’un verre à moutarde et les garnir d’une cuillère à café de farce. 

8/ Replier la pâte pour former un chausson de forme triangulaire. Replier d’abord deux bords en les pinçant puis souder le troisième.

9/ Recommencer jusqu’à épuisement des ingrédients.
10/ Disposer les pirojkis sur des plaques de cuisson garnies de papier sulfurisé. Couvrir et laisser reposer une heure.
11/ Préchauffer le four à 200 °C.
12/ Badigeonner les chaussons avec le jaune d’œuf délayé dans un peu d’eau.

13/ Enfourner pour 15 minutes.
14/ Déguster tiède.

Littérature 

Aujourd’hui, je vous présente ma série de romans préférés de la semaine. Il s’agit des enquêtes de Korolev écrites par William Ryan. Pour situer le contexte, on est sur la même période d’avant guerre, comme la série de Sam Eastland.

Au-delà des intrigues très bien ficelées qui se déroulent à chaque fois dans un domaine particulier (la mafia, le monde du cinéma soviétique ou encore la recherche scientifique et les orphelinats d’État) et de personnages avec une véritable épaisseur psychologique et complexes (mais pas tordus ou complètement fous), c’est la minutie avec laquelle la vie quotidienne des gens est racontée qui rend ces ouvrages particulièrement intéressants à mon sens. Les arrestations arbitraires, les appartements communautaires, les files d’attente devant les magasins et les difficultés à trouver des denrées alimentaires sont souvent abordés et dépeignent la réalité de l’Union soviétique. La rigueur historique de ces ouvrages est remarquable et n’est pas sans rappeler la qualité de la série Bernhard Gunther de Philipp Kerr que j’apprécie également.

Alors oui, ce n’est pas joyeux ! Les histoires sont assez cruelles. Le personnage principal est cynique et désabusé même s’il arrive à être sympathique par d’autres côtés et évolue dans un système totalitaire qui a anéanti des millions de vies humaines sur l’autel d’une idéologie folle. Même si ces livres sont des fictions, ils nous rappellent quand même les heures très sombres que l’humanité a traversée et permettent de remettre notre propre histoire en perspective.

Pour aller plus loin, je ne vais pas vous reparler des deux ouvrages déjà cités pour la série Pekkala mais qui s’inscrivent également dans la série Korolev. Pour finir sur une note plus joyeuse et pour découvrir différentes périodes et spécificités de la culture russe à travers des anecdotes et des histoires courtes, je vous conseille la lecture des ouvrages de Vladimir Fédorovski. Il en existe de très nombreux tant sur la période impériale que communiste et sur des sujets très divers, les ballets russes, l’espionnage, le Kremlin, Saint-Petersbourg…. Ils sont presque tous sortis en poche et en occasion ils ne doivent pas coûter bien cher. Ce sont de très bonnes lectures faciles, dépaysantes et instructives et franchement que demander de mieux en ce moment !