Pirojki au chou vert, champignons et aneth (Semaine russe, littérature et pirojkis #2)

Bonjour, bonjour !! 

Aujourd’hui, je vous propose une recette végétarienne à base de chou et de champignons, deux légumes que l’on retrouve assez souvent dans la cuisine russe. Pour parfumer, j’ai utilisé de l’aneth, une herbe aromatique également très fréquemment utilisée dans la cuisine russe. Et parce que j’aime beaucoup les associer, j’ai ajouté du paprika. 

Pour cette farce assez rustique, j’ai pris le parti de mettre un peu de farine de seigle pour accentuer la rusticité de la recette. 

Les pirojkis peuvent être façonnés de différentes manières. Ici, je vous propose la forme lodotchka qui évoque la coque d’un bateau. 

Trucs, astuces et organisation : 

J’ai beaucoup de mal à trouver de l’aneth frais. J’utilise de l’aneth déshydraté qui est assez ressemblant au goût. Il faut être en mettre une bonne dose pour que le goût ressorte. 

Les ingrédients pour 40 pièces environ 

La pâte à pain au lait : 

  • 400 g de farine de blé T65, 
  • 100 g de farine de seigle complète, 
  • 250 g de lait tiède, 
  • 2 cuillères à café de levure boulangère déshydratée, 
  • 1 œuf, 
  • 25 g de sucre, 
  • 10 g de sel, 
  • 70 g de beurre. 

Temps de repos : 1 heure + 1 nuit + 1 heure

Temps de cuisson : 15-20 minutes

La farce :

  • 2 oignons, 
  • 1 cuillère à soupe d’huile d’olive (on peut utiliser du beurre), 
  • 350 g de chou vert blanchi, 
  • 600 g de champignons bruns, 
  • 2-3 cuillères à soupe d’aneth déshydraté, 
  • paprika doux, 
  • sel et poivre. 

Temps de cuisson : 20 minutes

Niveau de difficulté : Assez facile 

Coût : €€€

Spécificité de la recette : Recette végétarienne

La recette :

1/ La veille, on commence par la réalisation de la pâte pour les pirojkis. Sortir les ingrédients une heure avant de réaliser la recette.
2/ Dans le bol d’un robot, placer les farines, le sel, la levure (attention la levure ne doit pas rentrer en contact avec le sel durant cette étape) et l’œuf. Commencer le pétrissage à l’aide du crochet en ajoutant le lait peu à peu. Quand la pâte prend forme, incorporer le beurre. Pétrir jusqu’à obtenir une pâte homogène, non collante et élastique.
3/ Laisser reposer une heure puis la dégazer rapidement.
4/ La placer de nouveau dans un saladier, couvrir puis entreposer au frais pour la nuit.

5/ Le lendemain, préparer la farce. Éplucher et émincer les oignons. Nettoyer et hacher les champignons. Faire revenir le tout dans une poêle dans l’huile d’olive. Laisser cuire jusqu’à la totale évaporation de l’eau rendue par les légumes. 

6/ Émincer le chou en lanières et l’ajouter dans la poêlée de légumes. Poursuivre la cuisson et faire évaporer l’eau rendue par le chou. Saler, poivrer et ajouter l’aneth et le paprika. Laisser refroidir. 

7/ Sortir la pâte à pirojki et la laisser reposer à température ambiante 15 minutes.

8/ Diviser la pâte en 40 portions égales et les façonner en boules. Les aplatir à l’aide d’un rouleau à pâtisserie sur un plan de travail fariné. Placer une cuillère à soupe de farce, refermer en deux et bien souder les bords de manière à créer une crête de pâte. 

9/ Placer les pirojkis sur des plaques de cuisson couvertes de papier sulfurisé, la crête sur le bas. 

10/ Recommencer jusqu’à épuisement des ingrédients.

11/ Laisser reposer une heure. 

15/ Préchauffer le four à 200 °C.
16/ Badigeonner les chaussons avec le jaune d’œuf délayé dans un peu d’eau ou de lait..

17/ Enfourner pour 15-20 minutes.
18/ Déguster tiède.

Littérature

Avec cette deuxième série de roman, on se transporte directement dans les années 30 sous le règne de Staline. Cette série comporte six romans qui se lisent indépendamment les uns des autres mais qui suivent tous les aventures de Pekkala, le plus fin limier de Staline et accessoirement ancien favori du tsar, pour lequel il menait déjà des enquêtes. Je n’ai lu que les trois histoires qui se passent avant guerre, les trois suivantes prennent place durant la Seconde Guerre mondiale ou plutôt la Grande Guerre patriotique, devrais-je dire.

Plus que des romans policiers, les ouvrages de Sam Easland sont davantage des romans d’aventures. Avec un auteur américain, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose qu’à de la littérature grand spectacle avec des scènes assez violentes, effrayantes et très visuelles. D’ailleurs, ces histoires se prêteraient très bien à une adaptation cinématographique. Les intrigues reprennent les grandes affaires mystérieuses de la Russie impériale et soviétiques : des enfants du tsar Nicolas II ont-ils survécu ? ou qu’est devenu le trésor blanc de l’amiral Koltchak ?

Même si l’on n’échappe pas à quelques poncifs sur la Russie des années Staline, ces romans sont très prenants et haletants. Âmes sensibles s’abstenir ! On y découvre par ailleurs la société soviétique et le quotidien des gens à cette époque, ce qui n’est pas franchement réjouissant mais qui permet de remettre certaines choses en perspective…

Pour aller plus loin mais tout en restant sur des ouvrages assez synthétiques, on peut se diriger vers l’Histoire de l’URSS de Nicolas Werth aux éditions Que sais-je ? dont une grosse partie est consacrée aux années Lénine et Staline pour se remettre en tête les grandes dates, les idées politiques, idéologiques et économiques entre autres.

Sur l’aspect sociétal et pour découvrir de vraies histoires et anecdotes vécus par le peuple russe du temps de Staline, Les Chuchoteurs : vivre et survivre sous Staline de Orlando Figes fait référence dans le domaine.