Désencombrer son épicerie : spécial ménage de printemps

Bonjour tout le monde !!

Le printemps est là ! Pour les plus courageux d’entre nous, c’est LA période du grand nettoyage de printemps. Personnellement, je le fais sur les mois de janvier et février qui sont des mois creux puisque je n’ai pas à m’occuper du jardin et du potager. Cette année, j’ai décidé de m’occuper sérieusement de mes stocks alimentaires.
Depuis plusieurs années, j’essaie vainement de rationaliser un peu ce joyeux bazar. Mais cette année, j’ai manifestement trouvé une méthode qui semble porter ses fruits. Je vous raconte mon expérience, peut-être vous motivera-t-elle aussi car je suis sûre de ne pas être la seule dans ce cas-là !

Source : Pinterest

Le contexte
Pourquoi cette année ?
Je vois trois paramètres initiaux qui sont réunis cette année et qui expliquent, je pense, ma volonté et la facilité avec laquelle je travaille.
Premièrement, j’ai dit adieu aux abonnements de box ! Alors, oui j’ai adoré recevoir ma box bio pendant des années, elle m’a permis de découvrir des aliments qui je n’aurai jamais acheter par moi-même. Mais d’un autre côté, elle a aussi contribué à l’encombrement de mes placards surtout d’épices. En milieu d’année dernière, j’ai donc tout stoppé. Déjà, cela fait une belle économie sur l’année et je n’ai plus tous les mois cinq à six nouveaux produits qui viennent s’ajouter à mon garde-manger. Désormais, je choisis entièrement ce que je mets dans mes placards.
Deuxièmement, en 2018, on s’offre une nouvelle cuisine ! C’est donc le bon moment de revoir le contenu de son épicerie et de repenser sa manière de gérer et de stocker ces réserves alimentaires. Pendant des années, j’ai beaucoup stocké dans des boîtes en métal et force a été de constater qu’au quotidien ce n’est pas vraiment pratique. J’ai donc repensé tout ça.
Troisièmement, mon régime alimentaire évolue doucement mais sûrement depuis quelques mois et donc j’adapte petit à petit le contenu de mes placards afin qu’il soit plus en adéquation avec mes nouvelles orientations alimentaires. Certaines choses disparaissent et d’autres apparaissent…

La méthode
L’étape-choc
Encore une fois pour atteindre ses objectifs, il faut réfléchir, planifier et s’organiser, je vous le répète assez souvent !
Mais pour ce projet, j’ai commencé par une première mission que j’appelle « l’étape choc » ! C’est ce qui permet de prendre conscience de l’ampleur du problème et d’amorcer la réaction pour trouver une ou des solutions.
Comment ai-je fait ? J’ai commencé par mes placards, j’ai tout vidé et tout entreposé sur une grande table en rangeant par type d’ingrédients : les farines, les épices, les condiments, les conserves, les légumineuses, les céréales, etc.
Il faut vraiment commencer par votre point faible. Chez certains, c’est le réfrigérateur par exemple qui est rempli d’un tas de condiments et de sauces en tout genre. Ne nous voilons pas la face, chacun saura par où il doit commencer.
Je n’ai pas pris de photo, il aurait fallu que je fasse une panoramique mais franchement c’était terrifiant !!! Je me suis aperçue que j’avais quatre boîtes d’avance de sucre glace par exemple ou des choses dont j’avais complètement oublié l’existence, quatre ou cinq sortes de sel différents, quatre bouteilles de vinaigre entamées… Bref, l’électrochoc total !

L’inventaire
Ensuite pour chaque catégorie d’aliments ou d’ingrédients, j’ai fait un inventaire complet. J’ai tout listé sans rien omettre et j’ai tout remis dans mes placards sans changer mon organisation car c’est déjà un gros travail et il faut maintenant prendre le temps de réfléchir et de chercher de vraies solutions de rangements. Tout cela doit décanter.
Par contre, j’ai décidé d’appliquer la méthode du bâton et de la carotte ! J’ai donc fait dans les heures qui ont suivi une première liste d’aliments à utiliser en priorité, des choses que je ne rachèterai plus ou très rarement à l’avenir. Mon choix s’est porté sur une trentaine d’articles pas trop difficiles à utiliser dans la cuisine du quotidien. Car pour garder la motivation, il ne faut pas s’attaquer à une tâche trop grande ou trop ardue ! Il vaut mieux faire cela de façon progressive pour voir les premiers résultats dans les jours qui suivent, c’est ultra motivant et cela montre que c’est possible. J’ai donc fait une liste au propre dans mon carnet de note pour la cuisine. Quand j’utilise un produit sans le finir, je mets un bâton vert et quand je le finis, j’écris la date en rouge. Cela peut sembler très scolaire mais c’est à chacun de trouver sa propre méthode, l’essentiel c’est qu’elle fonctionne.
Voilà pour le côté bâton, c’est quoi la carotte alors ? La carotte, c’est la récompense qu’il faut s’offrir une fois un premier palier franchi. À chacun de définir ce ou ces paliers et la ou les récompenses. Cela peut être une séance de spa ou une épice que l’on veut tester depuis longtemps mais que l’on se refusait jusqu’alors car il en avait trop dans la cuisine, etc.
Par exemple, chez moi, chez une commande dans un magasin en ligne une fois une bonne trentaine de produits terminés.

Une fois bien lancée avec mes placards et mon réfrigérateur (qui lui ne me pose aucun souci de gestion), j’ai décidé d’affronter mon congélateur. Le problème était moins important car forcément c’est un endroit de stockage plus limité. J’ai un congélateur combiné à un réfrigérateur de trois tiroirs et c’est bien suffisant. Et allez hop, même méthode, vidage, inventaire, listage, bâton et carotte. De plus, j’ai instauré une fois par semaine un  » repas congélo « , c’est-à-dire que je cuisine avec comme base des produits de mon congélateur. Et pour le moment, mon congélateur se vide plutôt bien. Alors bien sûr l’objectif n’est pas de finir avec un congélateur vide mais de consommer les produits qui attendent depuis un peu trop longtemps.
L’autre objectif de ce vidage de congélateur est de repartir sur de bonnes méthodes de conditionnement et d’étiquetage des produits que je congèle car pour le moment ça part dans tous les sens. C’est le festival du sac congélation sans identification et comme je voudrais supprimer les sacs congélation pour tendre vers une cuisine un peu plus zéro déchet, y a du travail en perspective !

Trop, c’est trop !
Arrivée à ce point de ma méthode, j’aimerai partager une petite réflexion avec vous qui peut sembler hors-sujet mais qui finalement m’a aidé dans mon processus. En tant que cuisinière et encore plus en tant que bloggeuse et parce que l’on vit dans une société dite d’abondance (avez-vous déjà regarder la multitude de produits référencés dans les rayons de nos grandes surfaces ?), on pense (peut-être à tort) qu’il faut pléthore d’ingrédients plus ou moins exotiques pour cuisiner. Et ce n’est pas les livres et les revues de cuisine qui vont nous en dissuader, n’avez-vous jamais eu l’impression qu’il vous manquait toujours quelque chose dans vos placards pour cuisiner telle ou telle recette repérée quelques jours plus tôt ? Du poivre de Sichuan, de la vanille bleue de Madagascar, du sel rose de l’Himalaya… nos grand-mères n’avaient pas à disposition cette variété de produits et pourtant question cuisine, elles assuraient !
Alors, bien sûr, il faut vivre et cuisiner avec son époque mais a-t-on vraiment besoin d’acheter des épices et des condiments pour réaliser une recette en particulier et voir trainer le reste du flacon pendant des mois voire des années dans sa cuisine sans savoir quoi en faire ou tout simplement parce qu’on n’a pas vu la différence avec un produit plus quotidien et moins cher ?
Sans être une inconditionnelle des épices, elles sont quand même indispensables dans ma cuisine mais avec le temps et le recul, je me suis aperçue que c’était toujours les plus simples et les plus communes qui revenaient le plus souvent.
Par exemple, j’ai dans ma cuisine un mélange d’épices pour spéculoos, un autre pour le pain d’épice, encore un autre pour la compote, du Quatre Épices et bien sûr de la cannelle. Ils sont tous différents mais très semblables quand même, ne pourrais-je pas me contenter des deux derniers de la liste ?
Au-delà d’une simple réorganisation, je souhaite également repenser réellement le contenu de mes placards car je suis arrivée à la conclusion que pour plus d’efficacité dans ma cuisine et lors de ma préparation de liste de courses, il fallait savoir aller à l’essentiel.
Cela ne veut pas dire renoncer à toutes formes de curiosité quand on parcourt les allées d’un marché ou d’une épicerie bio, il est sûr que je me laisserais encore tenter mais il faut savoir rester raisonnable et ne pas acheter de façon compulsive.
Refermons cette parenthèse sur cette pensée à méditer !

Contenus et contenants
Cette grande opération m’a donc permis de me pencher sur le contenu réel de mes placards. Je souhaite être de plus en plus exigeante quant à la qualité de ce que je mets dans mes placards en faisant notamment la chasse aux addictifs nocifs pour la santé, au sucre et au sel cachés dans de nombreux produits. Comme j’utilise beaucoup de produits bruts et donc peu de produits transformés, cela permet déjà de limiter les dégâts mais parfois cela ne suffit pas. Par exemple, je me suis aperçue que les colorants alimentaires que j’utilise de temps en temps sont composés d’additifs toxiques voire très toxiques. Je n’ai pas honte de le dire, mes deux-trois pots ont fini à la poubelle. Pour colorer ma pâte d’amande, je m’orienterai désormais vers des solutions plus naturelles.
Si vous cherchez une liste des additifs alimentaires bien faites, je vous conseille celle-ci (http://additifs-alimentaires.net/additifs.php).
J’en ai profité pour vérifier les dates de péremption, j’ai choisi de jeter par sécurité et parce que ce sont des produits que j’utilise très peu (d’ailleurs je n’en rachèterai pas) des arômes pour la pâtisserie (extrait de café, arôme de citron…), certains était périmé depuis plus de trois ans… Je ne vous incite pas à jeter sauf cas exceptionnel comme ici mais parfois on ne peut pas y couper.
Là encore, c’est un travail personnel. Chacun doit se poser les questions qu’il juge pertinentes dans son propre cas.

Je pense que j’ai fait le tour concernant les contenus. Passons maintenant aux contenants. J’envisage d’acheter de plus en plus de produits en vrac, il me faut donc des contenants dans lesquels stocker mes achats. Il y a quelques mois, j’avais déjà choisi de tester les bocaux en verre type Le Parfait. C’est une solution que je trouve pratique, durable, saine et esthétique.
Je trouve cela pratique également quand je prépare ma liste de courses, il suffit de vérifier les niveaux.
C’est donc ce mode de stockage que je vais privilégier. Je récupère et collecte également différents types de bocaux (pot à confiture, gros pots de compote…). Par contre, je ne veux pas utiliser de contenants en plastique, c’est aussi une évolution que j’ai amorcé concernant les boites de type Tuppeware.

Enfin, j’ai décidé de stocker les produits que j’avais d’avance comme le sucre glace par exemple dans un autre endroit où je stocke tous les produits que j’ai en doublon ou en triplon (??). J’ai donc maintenant une étagère dédiée dans mon sous-sol à mes réserves alimentaires, je trouve là encore que c’est très pratique pour préparer sa liste de courses. Quand j’utilise un produit dans ma cuisine comme un berlingot de crème végétale, je le remplace par le suivant que je remonte du sous-sol. Si je n’en ai plus dans mes réserves, je le note sur ma liste de courses dans mon carnet de cuisine. C’est une organisation qui peut sembler sur le papier un peu lourde mais qui se met en place assez facilement et qui raccourci le temps de préparation et de finalisation de ma liste de courses.

Voilà, j’espère que cet article vous inspirera si comme moi vous avez les mêmes difficultés de placards encombrés. Il ne faut pas avoir peur de s’attaquer au problème même si c’est par petits bouts. Je voudrais enfin vous faire remarquer que désencombrer son épicerie, c’est aussi faire des économies car forcément quand on mange ce qu’on a en stock chez soi, c’est ça de moins que l’on achète en magasin.
À l’heure actuelle, c’est un projet et une méthode sur laquelle je continue de travailler, je vous donnerais des nouvelles de l’évolution des choses…